Les amateurs de motoneige et de quad, ainsi que les commerçants de la région des Laurentides-Lanaudière, redoutent une perte d’accès aux sentiers forestiers cet hiver, ainsi qu’une baisse de revenus, en raison de la possible fermeture des tracés provincial 43 et régional 310.

La source du conflit semble être un pont endommagé, menant à des tensions croissantes entre les adeptes de ces deux activités motorisées. Tout a commencé lorsqu’un résident a déposé une plainte pour inondation de son terrain, causée par un ponceau. Ce signalement a rapidement dégénéré en querelle.

Un lien crucial pour les régions « On en est rendu là : nous avons investi 20 000 $ pour réparer le pont, même si c’est un tracteur du club de quad qui l’a endommagé », explique Marc Desrochers, président du club de motoneige de Notre-Dame-de-la-Merci. « Les sentiers partagés entre quads et motoneiges, ça ne fonctionne pas ! Nous ne pouvons utiliser les sentiers que 8 à 12 semaines par an, tandis que les quadistes en profitent presque toute l’année. Avec notre resurfaceuse, nous étalons la neige pour les motoneiges, mais les auto-quads la retirent. Ils frottent ainsi les ponceaux et abîment les tabliers des ponts, ce qui réduit leur durée de vie. Résultat : les infrastructures se brisent, compromettant les sentiers. »

Ce dossier pourrait prochainement atterrir sur le bureau du ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTMD), car il s’agit d’un lien essentiel entre deux régions touristiques.

« Nous avons contacté les attachés de presse et prévoyons de rencontrer la ministre France-Élaine Duranceau. C’est regrettable que cela survienne à deux mois de la saison, alors que j’ai lancé l’alerte en mai. Faudra-t-il que la ministre Caroline Proulx s’implique ? Beaucoup d’emplois sont en jeu », a ajouté M. Desrochers.

Selon d’autres sources, ce conflit s’inscrit dans une rivalité de longue date entre le club Paradis Quad Ouareau et le club de motoneige Notre-Dame-de-la-Merci.

« Les motoneigistes risquent de perdre l’accès aux sentiers dans les deux régions, car une voie de contournement serait complexe à mettre en place. Les motoneigistes démarrent souvent depuis l’Estérel ou Saint-Hippolyte pour atteindre Lanaudière, jusqu’à Saint-Zénon et Saint-Michel-des-Saints. C’est toute l’industrie qui serait impactée, même les groupes de touristes européens », souligne un autre intervenant qui préfère rester anonyme.

Une vision régionale serait nécessaire. L’avenir des sentiers de quad et de motoneige reposera sur une coopération accrue entre les clubs de ces deux disciplines. Un compromis est impératif pour garantir un usage partagé harmonieux.

« Tous les usagers de quads et de motoneiges pourraient être confrontés à des situations similaires dans les Laurentides, Lanaudière et à travers le Québec. Ce type de conflit ne fait que des perdants des deux côtés », conclut notre source indépendante.

Source : Accès Luc Robert